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samedi 24 juillet 2021

La Gazette du Hérisson N°266

 


Henri et Helyonne Barbusse devant la villa Sylvie 
(sans doute après la guerre)

De L'Enfer au paradis (d'Aumont-en-Halatte)

Après s'être laissé aller à une poésie décadente et à l'exercice du journalisme, Henri Barbusse publie en  L'Enfer  en 1908 :  l'immédiat succès éditorial du roman lui permet d'acheter la villa Sylvie à Aumont-en-Halatte, rue de la Gruerie. Il s'y installe avec sa femme Helyonne, fille du chef de file des poètes parnassiens, Catulle Mendès*. Lassé des faux semblants de la vie parisienne, Barbusse préfère l'ermitage intellectuel d'Aumont et  ses frondaisons lumineuses.
L'Enfer est le roman d'un voyeur, devenu philosophe malgré lui. Confiné dans une chambre d'hôtel, le narrateur a remarqué un orifice minuscule dans une cloison. Comme au travers d'une "camera obscura", il peut observer les clients de passage, personnages  tragiques d'un monde dont les tableaux défilent dans la chambre voisine,  exposant leurs scènes intimes, sordides et troublantes. Dans ce roman à la forme innovante, le lecteur reste stupéfait, méditatif, tremblant. Au travers des yeux du narrateur, il devient lui-même le "voyeur" d'une humanité intime et vraie : celle des amours interdites, des névroses, de la maladie, de la mort, du crime. Barbusse a fait en sorte que le lecteur ne sorte pas indifférent de L'enfer. En quelque sorte, qu'il s'en trouve "contaminé".
Enfer ; Feu ; Clarté**: c'est la lumière que cherche Henri Barbusse, obstinément, désespérément, courageusement. Il ne faudrait pas que nous oubliions tout à fait. ce brillant  Aumontois. P.Lamps.
P